Les traditions athéistes existent-elles ?

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Nous nous sommes posés la question entre amis il y a quelques jours, finissant après pas d’heure, par conclure que l’athéisme est à proprement dit, l’antithèse de la tradition cultuelle.

Par contre, nous avons convenu que l’on peut être athée et attaché aux traditions, partageant une bonne galette des rois, mangeant un bon pâté de pâques, rendant hommage ou ayant une pensée pour nos disparus le 1er du mois de novembre, ou plus simplement en fêtant Noël, allant de même pour les athées d’autres nations aux us et coutumes émanant de religions différentes.

En fait il est très difficile, voire impossible, mais faites-moi mentir, de trouver dans ce monde, où les dieux puis les religions ont régné depuis des milliers d’années, instituant et régissant la totalité de nos vies, de la naissance à la mort, une fête, coutume ou une tradition, qui ne soit pas directement ou indirectement liée à elles. Peut-on alors compter sur les traditions républicaines, telle que la fête nationale comme étant une grand-messe athée ? ma réponse est non pas plus, et il n’y a d’ailleurs aucune raison pour que l’athéisme s’approprie au nom de rien, les commémorations nationales.

 

Alors que nous reste-il ?

Et bien pas grand-chose à vrai dire, je dirais même rien … et pourtant !

 

Si, comme c’est de « tradition ancestrale », l’on doit affilier les us et coutumes à une croyance ou à une foi, alors une piste athée s’ouvre à nous.

 

On pourrait considérer cette piste comme étant un premier pilier d’une tradition athéiste, ce pilier pouvant être une forme de tradition ancestrale, exclusivement d’ordre de la conviction, celle d’une certitude palpable, tangible puisque matérielle. Cette certitude n’est autre qu’une espérance envers les merveilles de notre mère nature, et pas besoin de tenter de l’enjoliver avec des contes à dormir debout, la prenant juste comme elle est, dans son équilibre naturel, nous offrant tout ce dont nous avons besoin pour nos corps et nos génies. Je ne sais pas ce qu’en pensent les autres athées, mais pour moi rien pour l’instant dans cet univers que je ne connais hélas pas plus que ça, n’a plus d’importance, croyant irrémédiablement aux génies des simples graines que nous en sommes, ayant une foi incommensurable en nos générations futures, en leur maturité à venir, en leurs génies et à l’équilibre qu’ils sauront un jour trouver en tout et pour tout, s’affranchissant de toutes formes d’esclavage, pour ne vivre plus que de ce qui est, réellement, le palpable et le tangible.

 

il n’y a pas pour moi de choses plus précieuses, plus sacrées qui puissent exister et auxquelles l’on puisse croire. En ça, et exclusivement en ça, j’ai une foi infinie, et je reste sûr que cette croyance en l’humanité peut être une base de traditions, d’us et coutumes universelles, dans lesquelles chacun peut sans mal se reconnaitre.

 

Il va de soi que cette pensée, cette recherche éventuelle de la coutume, capable d’asseoir une pensée athée, ne tient qu’à moi, personne n’étant dans l’obligation de partager cet avis, cette recherche.

 

Gilles Ragnaud

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