Génération athée

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Il est une chose qui m’a toujours semblé étonnante, celle d’une contradiction sociale de l’existence au travers de nos sociétés. D’un côté nos parents, la scolarité, puis plus tard nos emplois, la vie, nous pousse à toujours plus de maturité, devant savoir faire la part des choses, gérer nos quotidiens en matière d’argent, de choix professionnels ou encore politiques, devant dans tous les cas être adulte et donc responsable vis à vis de soi et des autres. Ainsi petit on nous fait croire au père noël et à la petit souris, nous révélant par la suite qu’il ne s’agit que de belles histoires pour enfants plus ou moins sages, ces révélations nous aidant à entrer dans ce monde des grands, celui de ceux qui savent et qui à leur tour partageront ces légendes enfantines avec leurs générations futures. Ainsi depuis notre plus tendre enfance on nous pousse à devenir adulte, responsable, ayant l’obligation de faire preuve de maturité, de pragmatisme, ne pouvant être crédule si l’on veut savoir faire face à une vie d’humain avec tout ce que cela représente de difficultés, de batailles, de renonciations, mais aussi de doutes. C’est là que la contradiction prend forme, car quel que soit l’âge et la personne, ses difficultés et doutes finissent toujours par provoquer en elle la recherche d’une forme d’asile, un lieu, un sentiment, des mots, ou autres peu importe la forme que cela prend, devant la rattacher à quelque chose, quitte pour certains à en être irrationnels, à retomber dans des sphères enfantines nous rassurant plus ou moins.

 

L’irrationnel pour quelques-uns prend ici tout son usage, allant jusqu’à l’absurde, la superstition, attendant là où pourtant rien n’existe de palpable, de trouver une réponse aux difficultés de leur vie, aux peurs, aux doutes… Ainsi ces gens redeviennent au-delà de toutes éducations, de maturité, foncièrement crédules, enfantins, espérant sans vraiment croire, recherchant ce lieu caché tout au fond d’eux, celui de cette enfance où ils pouvaient se rassurer, dans lequel ils pourront se recroqueviller et, le temps d’un instant au moins, trouver la paix, se ressourcer.

 

Cette contradiction nous la ressentons tous un jour ou l’autre de notre vie, pour les uns depuis toujours prenant des formes crédules, pour les autres passagèrement, prenant des formes de naïveté moins prononcées et pas forcément spirituelles ou sous forme de superstitions. Certains encore trouveront une réponse dans l’avenir et dans le rationnel, évoluant avec ce qui est et non pas avec ce que certains aimeraient qu’il soit, remettant les choses à leur place, celle de savoir faire la différence entre le légendaire et le réel.

 

Chacun forcément à un moment ou un  autre de sa vie passe par cette période, et qu’il s’agisse de croyants ou non, chacun se remet en doute remettant aussi en doute ses convictions avec tout ce que cela représente d’évolution personnelle. Le rationnel a ici autant sa place que l’irrationnel, à la différence près que le rationnel n’a pas de valeurs préconçues, n’a pas de dogme ou autres philosophies, ce qui est très bien d’ailleurs, devant donc se trouver sans repère particulier, si ce n’est celui d’une maturité affirmée, celle que nos parents, la scolarité, puis plus tard nos emplois, la vie nous pousse à toujours savoir faire la part des choses.

 

Ceci tente, certainement avec maladresse, à prouver que l’éducation tient un rôle essentiel dans nos enfances, et qu’il est donc indispensable à chacun d’en recevoir des repères durables de maturité. C’est donc à nous de faire en sorte que ces éléments de raison soit toujours plus présents dans l’éducation de nos générations futures, se rôle revenant aussi et surtout à nous, génération athée d’aujourd’hui.

 

 

Gilles Ragnaud

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