Il ne se passe rien, ils vont juste mourir, noyés, perdus, loin de chez eux, des femmes, des enfants, des vieux et des jeunes, des victimes innocentes de la folie des hommes.
100 migrants sont dans un bateau, 50 tombent à l’eau…
… et aucun dieu ne leur viendra à l’aide, au mieux, avec un peu de chance, on retrouvera leurs corps sans vie, froids, dénudés et décharnés, les yeux vides de certains restant encore ouverts, pétrifiés par la terreur du bleu profond des eaux.
50 migrants sont dans un bateau, 50 tombent à l’eau…
Ils étaient mécano, charpentier, ouvrier, ou même commerçant, trainés ici par la peur, le chao, la faim, la nécessité de mettre les leurs à l’abri vers des horizons de promesses… là où dit-on la vie serait moins difficile.
150 migrants étaient dans un bateau, 150 sont tombés à l’eau … et alors ?
Gilles Ragnaud