Sous le coup des scandales dans le diocèse de Lyon, ils lancent une opération mains propres et se fixent de nouvelles règles. L’épiscopat reconnaît ainsi ses insuffisances.
Cela sonne comme un aveu. Les évêques auraient-ils déjà dû prendre ces mesures ? Ne regrettent-ils pas de ne pas avoir agi plus tôt ? «Ai-je la possibilité de vous dire non?», s’exclame, poussé dans ses retranchements, Mgr Georges Pontier, le président de la conférence des évêques de France (CEF), lors de la présentation à la presse, mardi, du nouveau dispositif de lutte contre la pédophilie dans l’Eglise catholique de France. Pris dans la tourmente des affaires de pédophilie qui secouent depuis trois mois l’archevêché de Lyon, les évêques ont lancé leur contre-offensive. Et montré leur bonne volonté. Le plan prévoit la mise en place d’une commission nationale indépendante d’experts, de cellules d’écoute des victimes dans chaque diocèse et d’un site Internet. Mgr Pontier a insisté sur la nécessité de «faire la lumière» sur des cas «même anciens»et sur le fait que «des mesures conservatoires» soient prises par les évêques pour «protéger les enfants et les jeunes» avant que la justice ne passe dans les affaires de pédophilie concernant des prêtres.