Sans dieu ni haine, l’idée d’une “idée générale” sur les rôles et actions athées en France.

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octobre-005

Qu’est-ce qu’un croyant ?

C’est une question que je me suis posé il y a très longtemps, la première à mon goût que tout athée digne de ce nom doit aussi savoir se poser. Quand j’ai su répondre à cette question, j’ai cessé les moqueries et autres railleries sur les religieux et les religions, je parle de cette petite guéguerre qui consiste à ironiser sans cesse sur leur dos. J’ai cessé tout cela parce qu’un jour je me suis rappelé que « l’on ne né pas croyant, mais on le devient, » cette conscience ayant fait toute la différence dans mon comportement et dans mes écrits, considérant que se moquer ou plus simplement manquer de respect envers un croyant, était aussi nul que de rire d’une personne atteinte d’un trouble inconscient grave. Ces personnes ne sont en effet en rien coupables de ce qu’elles sont, ayant juste été éduquées dans le sens d’intégrer un mensonge comme étant une vérité, victime d’un endoctrinement, devant vivre avec, l’idée même de la remettre en question étant pour elles un travail extrêmement difficile, car remettant en cause la totalité de leur vie et de ses rites aux dépends d’une autre forme de vérité. C’est là un véritable travail de remise en question, qu’en fait très peu sont vraiment capables de faire, et il ne s’agit pas là qu’un manque intellectuel, mais tout simplement d’une simple peur de faire face aux multiples contradictions de ce monde.

Pour ma part je n’ai jamais aimé l’ironie, drôle pour les uns, faisant mal aux autres, manquant immanquablement de respect, creusant des fossés aux conséquences souvent graves. Alors tout comme jamais je ne me moquerai d’une personne atteinte d’un handicap, ou ne me moquerai des traditions ou autres croyances d’un peuple autochtone, je n’ai de droit et de raison d’ironiser sur les croyants d’ici, n’étant pas mon rôle en tant qu’athée, préférant articuler mon athéisme dans un sens utile à tous.

Sachant les croyants irresponsables de leur croyance, l’athéisme doit donc être avant tout une forme de respect de l’autre, quel que soit cet autre, et c’est ce que j’essaie de faire passer dans la totalité de mes notes, ce respect devant en plus servir les croyants en leurs donnant les outils, les moyens utiles pour faire face à leur crédulité, à leurs contradictions et à leur peur en général de la vie et de la mort. C’est comme cela que nous devons faire grandir l’athéisme, le construire et le démocratiser, sachant nous mettre à la hauteur de chacun, donner de l’instruction, du savoir, permettre des choix différents, plus cohérents, et ce dès l’enfance, laissant à chacun le soin de ses choix futurs.

Pour arriver à cette construction nous avons une force extraordinaire que n’ont pas les religions, celle que nous en sommes justement pas une, n’ayant pas de théologie à faire passer, notre seul rôle étant par le verbe, c’est-à-dire dans le débat et l’éducation, celui d’offrir à tous le choix d’une instruction différente, la nôtre étant émancipée d’un dieu.

Pour finir, je cite le journaliste « Kamel Daoud » sur lequel il y a quelques mois a été prononcé une fatwa : “Il faut beaucoup de livres pour résister à un livre.”

Gilles Ragnaud

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3 commentaire

  1. Un beau portrait des croyants, effectivement victimes d’un mensonge. Suite à cette lecture, l’idée des rôles et actions athées vont effectivement de soi.
    Merci encore Monsieur Ragnaud.

  2. J’aime profondément ce texte….

  3. Grand texte éclairé et bienveillant, enfin des bases de travail dans le sens de l’évolution pour les athées.
    Encore une fois bravo à l’auteur, j’adhère totalement.

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