La France, ses décideurs, ses institutions, ont peur des religions et de leurs folies… mais peut-on leurs donner tort ?

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Pour se convaincre de cette peur, une forme de panique rationnelle, il suffit de voir combien les gouvernements de ces 10 dernières années gesticulent dans tous les sens pour trouver une solution à la crise religieuse. Pour s’en convaincre davantage, il suffit de constater autour de nous les libertés que nous avons perdues, la reprise de vigueur des religions nous obligeant malgré nous à nous mettre au pas, mutant immanquablement nos spontanéités de liberté d’expression.

Depuis quelques années, il n’est en effet plus possible de s’exprimer sur les religions sans anticiper d’éventuelles polémiques, évaluer les risques et ménager les susceptibilités. Ainsi, toute personne s’exprimant sur ce sujet doit choisir ses mots avec précision, tout en restant religieusement correcte au cas où des fidèles se sentiraient salis ou offensés dans leurs convictions.

L’islamisme oblige nos modèles à se mettre au pas !

À la base, c’est l’islam radical qui, dans les confusions du 11 septembre 2001, a déclenché le conflit en France, un islam se voulant politique dans le rejet total d’une laïcité à la base d’une forme d’équilibre républicain. Très vite nous avons constaté des changements dans notre société, à commencer dans les collèges et lycées, les filles dans certains d’entre eux n’osant plus se mettre en jupe, offrir un décolleté, restreignant leur nature, leur joie de vivre, leurs libertés de futures femmes. Les garçons, eux, ont joué le jeu d’un islam misogyne et phobique, celui qu’ils voyaient sur internet, avec tout ce que nous en connaissons d’irrespect envers les femmes et les non croyants. Dans le même temps, les certificats de virginité se sont multipliés, tout comme les jeunes s’engageant pour les djihads, rejoignant une sorte de « croisade » absolutiste religieuse.
Les catholiques ont profité de ce déséquilibre pour tenter de grappiller plus sur la laïcité, quémandant des pouvoirs supplémentaires, ne voulant plus être considéré comme un lobby, tout en restant un groupe de pression, le tout en plaidant un équilibre religieux dont ils voulaient rester les maitres.

Pour faire face, les divers gouvernements, ont tenté l’apaisement, puis voyant que ça ne marchait pas, ont littéralement prostitué la laïcité, en faisant une bonne à tout faire là où elle aurait dû être une « Margaret Thatcher», une dame de fer inflexible face aux dérives autoritaires d’un islam de plus en plus envahissant. A cette époque, il n’était pas une semaine sans que cette religion ne fasse parler d’elle, les médias eux aussi dépassés donnant facilement la parole à ses leaders, son actualité, ses maux en tous genres. Ainsi pour un nombre grandissant de ses adeptes, l’islam se vit au grand jour, s’imposant partout, remettant en cause les règles de la laïcité, soulevant des polémiques pour tout et n’importe quoi, revendiquant sa liberté d’agir en imposant sa loi religieuse et ses rites à la république.
Pour nous athées de convictions, cette période était extrêmement difficile, bouffant de l’islam radical à la louche, nous retrouvant dans la situation des athées laïcards de la fin du 19ème siècle face aux catholiques. C’était d’autant plus difficile que l’on se rendaient bien compte que cette religion retournait contre nous ce qui faisait nos valeurs citoyennes, nous retrouvant tous potentiellement islamophobes, racistes, intolérants, voire totalement haineux.

Puis vinrent les attentats.

Charlie, Hyper Cacher, Bataclan, Nice, etc…. la peur envahit nos rues, la panique face à cet ennemi invisible et pourtant tellement pressenti et évident, prend tout le monde de court. Toutes les convictions se sentent directement touchées, à commencer par les musulmans de cœur outrés de voir que d’autres se disant aussi musulmans, puissent faire autant de mal au nom de leur religion. La France sonnée vit là un véritable chaos, les extrémistes et catholiques radicaux jouant sur les amalgames, mettant tous les musulmans dans le même panier, les islamistes en profitant pour enfoncer le clou, celui de la terreur, leur seule et véritable religion.

En réponse, et dans l’espoir que les musulmans les plus radicaux s’y retrouvent, les gouvernements de l’époque ont multiplié les ouvertures en direction des communautés musulmanes modérées : Éducation à la laïcité, égalité religieuse, égalité scolaire, beaucoup a été fait, l’islam radical en profitant pour prendre à contre-pied ces ouvertures, la Loi Séparatisme de ces derniers jours recadrant, enfin, sévèrement les contrevenants.

Alors oui, la France, ses décideurs, ses institutions, ont clairement peur des religions et de leurs folies, l’assassinat de Samuel Paty rappelant que des fous endoctrinés peuvent surgir de n’importe où, l’affaire Mila prouvant que nos libertés sont mises en péril par le radicalisme islamiste, religieux en général, les institutions vivant vraiment dans la crainte de ces intolérances. Mais peut-on leur donner tort, peut-on reprocher à des dirigeants, des décideurs de craindre le pire face au terrorisme ? Personnellement, je pense que non.

Je reste toutefois persuadé que si une dose d’athéisme montrant d’autres approches de notre monde, avait été injecté depuis plusieurs années dans notre système laïque et auprès des scolaires, la France aurait subi moins de radicalisme. Il n’est jamais trop tard pour le faire, alors faisons-le, éduquons nos enfants et leurs esprits fabuleux avec une dose d’athéisme, sachant qu’ils deviendront un jour les citoyens de demain, ceux qui construiront le monde futur, sans dieu peut-être, mais surtout, sans haine.

G. Ragnaud

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