Entre 2013 et 2014, le Conseil de l’Europe a recommandé aux Etats de condamner l’excision, mais, au sien de ce même Conseil, existe depuis cette date un vif débat sur la circoncision religieuse. Pourtant dans les deux cas il s’agit, bien sûr, sans son consentement, de l’ablation d’une partie du corps d’un enfant, ne voyant donc, en tant qu‘athée et humaniste, aucune différence entre ces deux pratiques de mutilations, étant l’une comme l’autre, des violences physiques réalisées sur des gamins.
Si n’importe lequel d’entre nous faisait acte de maltraitance sur un môme, d’autant plus si l’acte est conscient, il est clair qu’avec raison, nous serions de suite condamné. Mais lors qu’il s’agit de violences physiques religieuses, là le Conseil de l’Europe n’en condamne qu’une partie… où est la logique ? Il y a donc deux poids deux mesures, mais sur quels critères, le Conseil de l’Europe ne donnant aucune réelle explication à cette aberration, se contentant juste de recommandations pour l’excision tout en ne s’engageant pas sur la circoncision.
Cela prouve bien combien il est difficile, même pour une institution d’ampleur européenne, de faire face aux traditions religieuses, de les remettre en cause, même si elles sont hors la loi ou inhumaines. En attendant, ce sont des souffrances intolérables qui ont lieu ici chaque jour en Europe, en France, nos décideurs n’en assumant pas la polémique, certainement par peur.
Ce monde est pathétique.
G. Ragnaud