D’après une étude menée il y a quelque temps, les mots qui, d’après les athées, représentent le mieux l’idée d’athéisme étaient « rationalisme et pragmatisme », suivis de « humanisme et équitabilisme ». Mais est-ce pour autant que les athées sont plus rationnels que les croyants, plus portés sur « la raison » et la logique ?
Faisons une comparaison simple entre athées et croyants.
Être convaincu que l’existence d’un dieu est une vérité absolue, et non pas une simple hypothèse, est clairement irrationnel. Par contre, défendre politiquement cette conviction pour l’imposer est non seulement perspicace, mais en plus totalement rationnel, les religions ayant très tôt compris que s’unir autour de cette conviction leur donnerait une « force politique » (le B.A.-BA de nos civilisations), et que grâce à cette force commune, elles pourraient dicter leurs projets de sociétés au reste du monde, préparant le terrain pour leurs générations futures.
Les athées, bien qu’ayant aussi des convictions profondes, convaincus que l’existence d’un dieu n’est qu’une hypothèse improbable, que l’enfer, le paradis, la vie éternelle… ne sont que des spéculations religieuses, sont pour le coût, rationnels. Par contre, ils n’ont jamais eu la logique de comprendre que s’unir autour de ces convictions était « un fil conducteur politique essentiel » pour se débarrasser totalement des religions, que grâce à cette force commune, ils pourraient dicter leurs projets de sociétés au reste du monde, préparant le terrain pour leurs générations futures.
La logique et la raison, chez les croyants, ont un sens pratique et rationnel dans les « actions de communications et d’informations politiques, sociales et économiques, liées au développement de stratégies », ayant pour objectif de s’imposer et d’imposer leurs doctrines et leurs multiples folklores dans toutes les sphères de la société, afin d’en contrôler la totalité. Même si l’idée reste discutable pour des tas de raisons, elle n’en est pas moins rationnelle, puisqu’elle répond à une demande et lui donne les moyens.
En revanche, chez les athées, qui défendent pourtant eux aussi des convictions profondes, avec des valeurs et des projets de société au moins aussi pertinents, ce genre de logique, de raisons et de rationalismes semble totalement inexistant, les empêchant d’imposer leurs pensées cohérentes au reste de la planète, sans pourtant que rien ne les en empêche. Pour on ne sait quelle raison, ils préfèrent laisser les religions les mener et mener le monde, non seulement c’est totalement incohérent, mais cela va en plus totalement à l’encontre des intérêts des athées et de l’athéisme. En résumé, c’est irrationnel.
Conclusion
Dans l’absolu, les logiques, raisons et rationalismes ne sont pas logiques pour tout le monde… ou ne le sont que partiellement.
G. Ragnaud
L’athéisme peut-il, se résumer, à une « idée » ?
Je ne sais vraiment pas de quelle étude, il s’agit là, Gilles, cependant, elle est vraiment, très loin, de définir, « l’idée », d’athéisme. A moins qu’il ne s’agisse, ici, uniquement, des sondages, que Génération Athée mène, quotidiennement, sur X ; ce qui ne correspond guère, à une étude, « sérieuse », au sens, raisonnable ou scientifique, du terme surtout que l’échantillon testé, au cours de l’exercice, reste, extrêmement, restreint. « Rationalisme et pragmatisme » peut définir, l’idée, d’athéisme mais tout autre chose, à la fois. Car, s’il peut, s’agir, du courant, de pensée qui s’appui, sur la seule Raison, « humaine », pour appréhender, les phénomènes, « naturels » ; le rationalisme est, simultanément, une doctrine qui affirme, que tout ce qui existe peut, trouver, une explication, accessible à ou acceptable, par la Raison, « humaine ». Il peut donc s’agir, d’un Dieu, « créateur » ou « animateur », de l’Univers (raison relativement, acceptable et communément, acceptée) comme cela reste, majoritairement, le cas, à ce jour, pour la Population, « mondiale ». Pour l’Athéisme, la Raison, « intellectuelle » n’est rien, sans l’Expérience, « matérielle ». Quant au pragmatisme, il peut, s’agir, d’un phénomène, « inverse » ou « contraire », au rationalisme car il s’agit, communément, d’une doctrine qui tend, à fonder, la validité des idées, sur leur incidence, « pratique ». Ainsi, il peut s’agir, d’une attitude qui privilégie, l’action pratique (la prière), sur la préoccupation, théorique (l’analyse). Ce qui, revient, « ici », à privilégier, non pas Dieu (pour la Raison, « intellectuelle ») mais la Religion (pour l’Expérience, « matérielle »), pour leurs supposés et communs, « bienfaits ». Quant à « humanisme et équitabilisme », il s’agit, seulement, du propos, personnel, de…. [roulement de tambour] Gilles Ragnaud ! Il faudrait, d’ailleurs, que tu donnes, une explication, « rationnelle et pragmatique », sur le sens donné, au néologisme, apparemment, dérivé, du terme, « équité ». Ça ne coule pas de source. Enfin, l’Humanisme ne semble pas, davantage, d’un grand secours, pour l’appréhension, de l’athéisme. Car, au-delà, du Mouvement, intellectuel, de la Renaissance fondé, sur la connaissance, de l’Antiquité classique, considérée, jadis comme indispensable, au développement, intellectuel et moral, de tout homme (les femmes n’étant alors, « pour sûr », que fourberie, impureté et immoralité) deux périodes bien connues, pour leur fervent, « athéisme » ; il figure, également, un courant de pensée mettant la personne, « humaine » et son épanouissement, au premier rang, de ses préoccupations. Seulement et de tout temps, en raison comme en pratique, on ne s’est jamais mieux épanoui que sur le dos, de celles et ceux, qu’on asservi (les hommes, les femmes, les enfants, [les animaux, les végétaux, l’espace et le temps, éventuellement ?]) avec les connaissances et les techniques, qu’on s’accapare, qu’on dérobe, qu’on instrumentalise (armes, industrie, agriculture, imprimerie, navigation, etc.). Ainsi, la grande période de l’Humanisme, « chrétien » est aussi, celle, de la Traite, « esclavagiste » et de la controverse de Valladolid qui consistait, à débattre, « rationnellement », de la nature, humaine ou animale, des populations découvertes, sur le Nouveau Continent puisqu’elles ne figuraient pas, dans la généalogie biblique. Quant à l’Antiquité classique, à part, l’Aristocratie, l’Humain ne se résumait, qu’à un « outils pensant ». Et là, l’humanisme rentre, malencontreusement, en dissonance avec le pragmatisme qui figure une doctrine tendant, à fonder, la validité (« rationnelle » et « empirique ») des idées, sur leur incidence pratique. Les esclaves domaniaux et domestiques concourent alors, amplement, à l’épanouissement, de l’Homme et de l’Humanisme, « chrétien », instruits qu’ils sont, les « bougres », de leur « qualité » et de leur « statut », de « sous-hommes », de « bêtes de somme » et « d’ustensiles », produits, du Plan, divin, bien « évidemment ». Le pragmatisme est, en outre, l’attitude de celui qui fait, passer, les exigences, de l’action avant les préoccupations, de la théorie. Et là, l’équitabilisme me semble entrer, en dissonance, totale avec l’ensemble, de ta proposition (rationalisme, pragmatisme et humanisme). Et, pour ne rien arranger, l’Universalisme, un courant de pensée, « rationnel » (lui aussi) s’élève, parallèlement, pour emboiter, le pas, à l’Humanisme. Et tu sais, désormais ce que je pense, de l’Universalisme. Non ? Et bien, c’est un Dieu qui ne dit pas, son nom et qui emprunte, savamment, les attributs, de l’Être suprême, « déchu », de la Révolution Française, qui lui-même empruntait, tout à la fois, à la mythologie, « judéo-chrétienne » et à la mythologie, « païenne », antique, que toutes sortes de Barbares ont porté, « à la fleur », des glaives et les Modernes, « à la gueule », des mousquets. La logique voudrait alors que l’Athéisme débarrasse, les « asservis », de tout cela et de tous ceux là ? Mais ce n’est pas aussi simple. Parce qu’il faut, préalablement plutôt qu’ultérieurement, en faire, le deuil. Mais qu’on cesse, d’abord, de couvrir et de recouvrir, constamment, l’horizon et les cieux, de l’Humanité – comme on enterre un mort -, de ces gigantesques, concepts, « inhumains », puisque davantage, à la taille, du Divin, qu’à celle de l’Humain, qui ont fait et continuent, de faire, le malheur, du plus grand nombre, plutôt que de laisser l’Humanité, profiter, en paix, de l’immensité, scintillante, des nuits insondables, dans lesquelles s’évanouissent, les dieux comme se sont évanouis, celles et ceux qui, en tous temps et en tous lieux, en cherchaient, « naturellement », les prémices et les fondements, sur la base, des faits, « faits, défaits et refaits », par la méthode et l’expertise, de la Science. De fait, les athées comme les croyants peuvent, faire preuve, de rationalité. Mais ce n’est pas, pour autant que leurs propos, respectifs s’avèrent « logiques », qu’ils sont, obligatoirement, « rationnels ». Si la Raison, « humaine » s’avère « logique », rien n’est moins sur que cette dernière réponde, de la Raison, « universelle », parce que la Logique n’est « que », la Science ou l’Art, du raisonnement, « humain ». Y-a-t-il, seulement, une Raison, « universelle » ? Oui ! Autant, pour l’Athée que pour le Croyant. Car elle est pure invention, « humaine ». Y-a-t-il, de la Logique, dans la Raison, « universelle » ? De la Logique, « humaine », assurément. Oui, pour le Croyant, qui pressent, « là », la réflexion, « divine », néanmoins, toujours, à l’aune, de la Raison, « humaine ». C’est, « l’idée », qu’il s’en fait. Non, pour l’Athée, qui voit, « là », plutôt que l’enchainement, « logique », d’idées, « conformes », à la Raison, « humaine », le déroulement et le découlement, « effectifs », des manifestations, des Lois de la Physique. C’est, le « constat », qu’il fait, à l’aune, de la Raison, « humaine », également. L’Athéisme, par conséquent, loin de n’être, qu’une « idée » pourrait être, davantage, le « constat », de celles et ceux, qui ont, préalablement, fait le deuil, de l’Être Suprême et de la Raison Universelle, en toute modestie, au profit, de la Raison, « humaine » et de la Loi, « naturelle ».
Ceci étant dit et comme le Monde des idées n’est pas tout à fait et en tout point, le Monde réel, il m’apparait important, de revenir, maintenant, à l’Athéisme proprement dit. Je salue, tout d’abord, la démonstration, de la comparaison, entre « athées » et « croyants », qui est de bonne facture et correspond, à une réalité frustrante, à mon sens, tout du moins, pour celles et pour ceux qui entendent, vivre, sans avoir, à découvrir et à subir, au quotidien, les conséquences, « dramatiques », des raisonnements, irrationnels, qui rappellent, en les ravivant, les plus tristes moments, de l’Histoire, « humaine ». Néanmoins, j’aimerai, du haut, de ma deuxième année, d’adhésion, à Génération Athée, rappeler aussi que, s’il y a lieu, « de s’unir autour, des convictions », pour établir, l’Athéisme, nul ne peut, se l’accaparer, pour en dicter, les règles. Ainsi, Génération Athée ne saurait, s’élever, au dessus, du lot, pour dicter, la marche à suivre même si le projet, d’Athéisme, « institutionnel », me semble, « personnellement », la meilleure voie et l’unique chance, de fédérer, les athées, de toutes obédiences. Sinon, je n’aurai pas repris ma carte, cette année. Je crois alors me souvenir, d’une bulle, d’une planche, de Bande Dessinée, postée sur le site, mettant en scène, une baston générale comme on en trouve plus, de nos jours, dans laquelle, il était, écrit, à propos, des athées : « vous êtes vraiment tous trop cons ! ». Même si cela peut paraitre, « évident », de le reconnaitre, il semble assez peu, « diplomatique » et bien moins, encore, « politique », que de le signaler. Là où je veux, en venir, c’est que depuis deux ans, je cherche, simultanément, à trouver et à connaitre, les différents « acteurs et promoteurs », de l’Athéisme, en France et en Europe. Et je découvre, des méthodes et des gens, très différents, qui s’éclatent, à savoir, qu’ils bossent, passionnément et durement, pour que ces convictions émergent. Certains prennent même des risques. Je les salue ! C’est donc très « attrayant » même si le principal reproche que je pourrai leur faire, ipso facto, c’est de trop parler, de Religion. Et puisqu’être « athée » consiste à ne pas reconnaitre, l’existence, des Dieux, le cœur, de la discussion, « athée » conduit, inévitablement, à parler, de la notion, de Dieu. Donc, on n’est vraiment pas encore sorti des ronces ! Ce que j’aimerai, signaler, autrement, c’est l’absence, d’actions ou plus simplement, de présence, athée, sur le terrain, au quotidien. Et là, j’ai de gros reproches, à faire, sur le dernier mandat. Permets-moi, Gilles, de les exprimer. C’est loin, d’être, de la critique, méchante et gratuite. Il me semble, tout d’abord, que ne pas avoir, de contact humain, au cours de rencontres, athées ne facilite pas, l’investissement, plus avant, des anciens et l’engagement, des nouveaux, adhérents. La chaleur humaine, que les dieux ne donnent pas, ça compte ! La présence sur le terrain est, en outre, indispensable, simplement, pour signaler, nos convictions. J’ai un nom, un visage et une adresse, contrairement, à Dieu. Où sont donc tes référents ? Ceux que tu as formés. Pourrai-je, un jour, rencontrer, le référent, d’Ile de France ? Je te l’ai maintes fois demandé. Tu évoques, régulièrement, « des » projets de sociétés. Mais quels sont-ils ? Tu parles de réseaux européens ? Mais de quoi parles-tu ? Tu affirmes, « l’influence », de Génération Athée, sur les politiques. En ce qui concerne Nicolas Cadène, c’est foutu car dans une vidéo assez récente, il assure qu’il n’y a rien, à modifier, dans la Loi de 1905. La « boutique » est donc, effectivement, bien gardée comme tu l’instruisais, il y a peu, en prêchant, dans le désert. Et d’ailleurs, ceci, illustre, clairement, ton propos, sur la rationalité, « active », des croyants et l’irrationalité, « passive », des athées. Mais tu as ta part, de responsabilité, là-dedans, cependant ! Car les « actions de communications et d’informations », de nos rivaux, évoqués, à juste titre, se déroulent, « eux », sur le terrain, au quotidien et pas seulement, sur les réseaux, sociaux qui n’ont de « social », que l’apparence, au final. Or, Génération Athée ne fait pas, de terrain et encore moins, au quotidien. Il faut donc aller, sur le terrain, pour captiver, pour capter, « une par une », « un par un », celles et ceux, qui potentiellement, peuvent ouvrir, s’ils adhèrent, au propos, de l’Association, leurs réseaux, sociaux, personnels et professionnels. Mais il n’y a aucune, initiative, en ce sens. Et la « discorde », entre athées, dans cette « manœuvre », n’est vraiment d’aucune, « utilité ». Eric a parlé, récemment, d’une « manif ». À quoi bon ! Puisque le « rassemblement », des convictions, « athées » n’est pas, à l’ordre, du jour et le nombre d’adhérents, « inconséquent ». Par ailleurs, il ne saurait être question, de chercher, à imposer, une pensée voire une doctrine, qui s’avère, « dominante », en France. « Dans l’absolu, les logiques, raisons et rationalismes ne sont pas logiques, pour tout le monde… ou ne le sont que partiellement ». C’est donc vrai, en tout premier lieu, pour l’Association, Génération Athée.
Robert de Provins.
https://www.youtube.com/watch?v=cnxSnfzpp7A