L’ADN d’un “athéisme politique engagé“.
Bien que liés par certains aspects, la libre-pensée et le rationalisme en “athéisme politique”, sont deux concepts distincts, souvent opposés l’un à l’autre, caractérisant des approches différentes en matière de pensée et de réflexion.
LA LIBRE-PENSÉE
La libre pensée englobe la liberté individuelle de former ses propres opinions, de questionner les idées préconçues, les croyances et les dogmes, sans être restreint par des contraintes externes telles que les doctrines religieuses, politiques ou sociales. Elle prône l’autonomie de la pensée, encourageant l’esprit critique et l’ouverture à diverses idées, favorisant ainsi une approche plus large et indépendante de la réflexion.
LE RATIONALISME
Le rationalisme, quant à lui, est une approche qui accorde une grande importance à la raison et à la logique dans la formation des connaissances. Il met l’accent sur l’usage de la raison, de l’observation, et de la méthode scientifique pour évaluer, analyser et comprendre le monde qui nous entoure. Le rationalisme repose sur la conviction que la connaissance, pour être valide, doit être fondée sur la logique, la cohérence et la vérifiabilité empirique.
LA LIBERTÉ VS LA RAISON
Pour la libre pensée, le rationalisme peut être perçu comme une forme d’autorité discursive, la logique rationnelle, de par sa raison d’être, ne laissant pas nécessairement de place aux droits de penser comme on le souhaite, d’avoir des opinions personnelles, pouvant être contraignantes. D’un autre côté, puisque axée sur la liberté et la remise en question des idées établies sans se soumettre à des autorités extérieures, et cela sans nécessairement prendre en compte la raison et la pensée discursive, la libre pensée reste paradoxale, car laissant immanquablement place à une forme de désordre ou de confusion intellectuelle.
Pour les rationalistes, la libre pensée est et reste limitée en incertitudes, car n’ayant pas d’exigences discursives par un raisonnement ou une suite de raisonnements méthodiques. En cela, elle représente une prise de risque laissant la place à un empirisme et un irrationalisme minimisant la part de la raison. D’un autre côté, le rationalisme ne laisse que peu de place aux objections car mettant l’accent sur l’importance de la raison, de la logique et de la méthode scientifique dans la recherche de la vérité et de la compréhension du monde, ne posant pas de doute quant aux objectifs à atteindre et la manière de les atteindre.
À savoir, certains courants de libres pensées peuvent mener au rationalisme, mais le rationalisme, en athéisme politique, ne peut, par définition, conduire à une libre pensée.
Comme vous pouvez le lire, libre pensée et rationalisme n’ont ni les mêmes vocations ni les mêmes objectifs, et c’est là un paramètre essentiel pour un athéisme engagé se voulant actif face aux incohérences religieuses et politiques. En effet, remettre en cause est une chose, mais apporter des solutions discursives et pérennes dans le temps en est une autre… il faut de la cohérence.
Alors, athées, êtes-vous plutôt libre-penseur ou rationaliste ?
G. Ragnaud
La Religion : un projet d’Amour ?
Il y a dans la proposition « Et vous athée, libre-penseur ou rationaliste ? », trois concepts, distincts (l’Athéisme, la Libre-Pensée et le Rationalisme) qui divisent, celles et ceux, que l’Athéisme, intéresse et/ou rapproche. L’Athéisme n’est pas, la Libre-Pensée. L’Athéisme n’est pas, le Rationalisme. La Libre-Pensée n’est pas, le Rationalisme. Ce qui relie, la Libre-Pensée et le Rationalisme n’est autre, que la Raison, « humaine ». La Raison, « humaine » contrarie, cependant, la Raison, « divine ». L’Athéisme qui prône la Raison, « humaine », à l’encontre sinon au détriment, de la Raison, « divine », découle, « naturellement », de la Libre-Pensée « et » du Rationalisme.
L’athéisme (du grec a, privatif et de theos, dieu), en théorie comme en pratique, n’est rien d’autre que la négation, de l’existence, « des » dieux. C’est tout ! Rien d’autre ! L’athéisme n’est donc pas, davantage, de la Politique, de la Science, de la Philosophie, de la Physique ou de la Religion. Bien que cette proposition, d’Athéisme émane, « et » de la Libre-Pensée, « et » du Rationalisme, elle s’en distingue, « immédiatement » comme de tout autre idée, réflexion, concept, philosophie et/ou doctrine, que la Libre-Pensée et le Rationalisme engendrent, mutuellement et continuellement, autrement.
La Libre-Pensée est l’attitude, de celles et de ceux qui ne reconnaissent, d’autre autorité, que celle, de la Raison, « humaine » (au sens rationaliste ou positiviste, de ce mot) et, par suite, « logique » rejettent toute croyance, « religieuse » définie avec cette caractéristique, que la Libre-Pensée peut être, de tendance « athée » ou « agnostique » ou même « déiste ».
Le Rationalisme est une doctrine qui affirme, que tout ce qui existe peut, trouver, une explication, « accessible » à, ou « acceptable » par, la Raison, « humaine ». C’est un « système de pensée », selon lequel, le Monde (c’est-à-dire, tous les éléments, qui le constituent, dans l’Espace et dans le Temps) relève, non seulement, de causes, « compréhensibles », par la Raison, « humaine » mais, aussi, de lois jugées, « stables » plutôt qu’« immuables ». Dans un sens, moins « philosophique » et plus « courant », le Rationalisme est une croyance, dans la seule Raison, « humaine », pour appréhender, les phénomènes, « naturels ».
C’est donc, être, bien moins « rationaliste » que « libre penseur », que d’opposer, les deux concepts, de Libre-pensée et de Rationalisme. Rien de plus « rationnel », toutefois, puisque la Raison, « humaine » est ce qui « relie », les deux concepts, de Rationalisme et de Libre-Pensée comme je l’ai, « déjà », indiqué. Les Athées autant que les Croyants sont « infailliblement », dotés et doués, de Raison, « humaine » et ceci quels que soient, leurs positions, philosophiques, religieuses et politiques. Car, en fait, toute position, intellectuelle, philosophique ou politique, religieuse ou areligieuse, correspond, en théorie comme en pratique, à un mode, de penser « et » d’agir, aux paroles « et » aux actes, adéquates et spécifiques, à chacune. Faire appel, à la Raison, « humaine », c’est donc faire preuve, « et » de Libre-Pensée « et » de Rationalisme car bien qu’ils soient, relativement, « distincts » et « distants », les deux « concepts » ne peuvent, être, « opposés ». Et si Gilles Ragnaud affirme, vaguement et personnellement, le contraire, à savoir, qu’ils sont « deux concepts distincts, souvent opposés, l’un l’autre ». Il n’en fera jamais, par la suite, ni la description, ni la démonstration, « rationnelle ». Et il ne « veut » pas, le faire car il ne « peut » pas, le faire ; et il sait qu’il ne « peut » pas, le faire, sauf, à faire, « preuve », davantage, de Libre-Pensée que de Rationalisme. C’est-à-dire, à faire, « preuve », d’un peu plus, d’incohérence, à en juger, le sens, de son propos, personnel.
Les deux « propositions », de définitions, de descriptions, de la Libre-Pensée et du Rationalisme sont relativement, « honnêtes », de sa part. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est l’opposition, successive, (après celle, de la Libre-Pensée et du Rationalisme), de la Liberté et de la Raison. Deux concepts, extrêmement, « ardus », à définir, déjà, par le Philosophe, ensuite par le Politique que la Religion, quant à elle, ignore, « superbement », à bon escient et pour cause, puisque faire preuve, « et » de Liberté « et » de Raison conduit, « immanquablement », au minimum, à questionner, au maximum, à contredire, à démentir, à réfuter, le dogme, qu’Elle (la Religion) souhaite, « indiscutablement », imposer. Par ailleurs, pour celles et pour ceux qui voudraient aller, plus loin, la Liberté et la Raison sont toutes deux, dans la Modernité, à l’origine, de la conception puis de l’engendrement, de la Laïcité, des Lumières et de l’Athéisme, « contemporains ». Quel « intérêt », l’Athée trouve-t-il, alors, sur le plan, personnel, philosophique et politique, à l’opposition, de la Liberté et de la Raison, à la distinction, de la Libre-Pensée et du Rationalisme, à savoir, à la distinction « et » à l’opposition, de ce qui figure, la Raison, « même », à l’origine, de l’émergence, de l’Athéisme ? Gilles Ragnaud ne répond pas, « lui-même ». Il s’agit, probablement, d’une absence moins que d’une incohérence.
L’opposition, de la Libre-Pensée et du Rationalisme est « vaine », pour l’Athéisme. Car, ces trois concepts, distincts sont le produit, de la Raison, « humaine » qui contrarie, amplement, la Raison, « divine », autorité, autoritaire et irrationnelle, de l’aveu, « même », des Croyants qui rétorquent, sans exigences, discursives, ni logiques, « aucunes », que « les voies du Seigneur sont impénétrables » ou encore que « c’est la volonté de Dieu » alors que la Raison, « humaine » étudie, questionne, contredit, dément, réfute, les dogmes, « établis » ou la pensée, « dominante », qui s’imposent, à eux. Les Croyants se plient, à la Raison de Dieu, sans la comprendre. Les Athées se plient, à la Raison de l’Humain, qu’ils étudient, questionnent, contredisent, démentent, réfutent, lorsque le besoin, s’en fait sentir (comme à ce jour), au bénéfice, de l’Humanité plutôt qu’à la louange, de la Divinité. Les Athées, les Libres-Penseurs et les Rationalistes se livrent, donc, à la « réflexion », ouverte et permanente, limitée sinon interdite, dans la Religion. Les Croyants qui s’en sont « plaint » (de cette limitation, de cette interdiction) sont les Laïcs. Et je les salue ! Car, bien qu’en opposition, Athées et Croyants questionnent, « pareillement », la Raison, « humaine », en recourant, tout à tour, « et » à la Libre-Pensée, « et » à la Rationalité, à l’intérieur, même, des dogmes, philosophiques, religieux, politiques, scientifiques ; c’est un « pis-aller », en quelque sorte, qu’ils s’imposent, « temporairement », le temps des avanies, faute de mieux. Il est donc « parfaitement », rationnel, d’être, Libre-Penseur et Athée, parce que la Rationalité, des Athées comme des Croyants, découle, « naturellement », de la Libre-Pensée qui s’autorise, au préalable et au nom, justement, de la Rationalité, l’étude, le questionnement, la contradiction, le démenti, la réfutation, de l’autorité, dogmatique, de quelque « nature » fusse-t-elle. En retour, le Rationalisme féconde, « occasionnellement », la Libre-Pensée, qui a livré, « exceptionnellement », une intuition, « crédible » (ex : la rotondité de la Terre), à la condition, « ultime », que cette dernière, se plie et réponde, aux exigences, de la Science, qui tranche, en tout dernier ressort. Ainsi, davantage encore, que d’y conduire, le Rationalisme entretient, indirectement, « l’agitation », de la Libre-Pensée, en la sanctionnant, au besoin ; la Libre-Pensée, à son tour, « asticote », directement, le Rationalisme, sujet autrement, à « l’immobilisme », en l’abondant, au quotidien. Sans le Rationalisme, la Libre-Pensée est Religion. Sans la Libre-Pensée, le Rationalisme est Dogmatisme. Athéisme, Libre-Pensée et Rationalisme sont ainsi, trois concepts, différents, certes qui n’en constituent pas moins, ensemble, la réponse, la plus appropriée, à la transgression, récurrente, de toute Religion, dogmatique (ex : le fondamentalisme) comme de tout Dogme, religieux (ex : le scientisme), dans la sphère, économique, sociale, culturelle et politique. Une transgression réitérée, ces temps-ci, notamment, dans la sphère, écologique, par exemple.
Gilles Ragnaud affirme : « … certains courants de libres-pensées peuvent mener au rationalisme, mais le rationalisme, en athéisme politique, ne peut, par définition, conduire, à une libre pensée ». De quels courants s’agit-il ? Et pourquoi, « libres-pensées », au pluriel ? Qu’est-ce que l’athéisme politique ?
Gilles Ragnaud conclu : « … la libre-pensée et le rationalisme n’ont ni les mêmes vocations, ni les mêmes objectifs […] face aux incohérences religieuses et politiques ». De quelles vocations et de quels objectifs, s’agit-il ? Parce que la Libre-Pensée et le Rationalisme n’ont pas vocation, effectivement, à servir, la Religion, dans l’objectif, de conduire, l’Humanité, au Paradis mais bien de révéler, l’Enfer, de la Religion, à la Raison, « humaine » afin que l’Humanité puisse, vivre et mourir, en Paix, en toute connaissance, de cause… C’est là, la Raison de l’Humanisme, chère, aux Laïcs (croyants, rationnels, libres penseurs). C’est là, également, la Raison de l’Athéisme, chère aux Athées (incroyants, rationnels, libres-penseurs). Enfin, on n’en saura pas, davantage, sur la nature, l’origine et la qualité, des « incohérences, religieuses et politiques », qu’il dénonce, conduisant, en conséquence, à l’adage, « de la paille et de la poutre… ».
Alors, Athées, que vous soyez, Libres-Penseurs et/ou Rationalistes, croyez-le, librement et rationnellement ou pas, l’Athéisme n’est rien d’autre, que la négation, « clairvoyante », de l’existence, « des » Dieux et le refus, de l’obéissance, « aveugle », aux Dogmes, de quelques natures, qu’ils soient (Philosophie, Religion, Politique, Science). Et, la « voix » qui parle, « en vous » n’est autre que celle, de la Raison, « humaine ». Opposer, la Libre-Pensée et le Rationalisme, la Liberté et la Raison, revient, à opposer, les Humains, entre eux, pour mieux nuire, à la Raison, « humaine », au profit, de la Raison, « divine », en divisant, non seulement, les Athées mais encore, les Humanistes et les Laïcs, à qui l’on doit, le mérite, d’avoir, « perçu », dans le chant, lointain, de l’Athéisme et de l’Agnosticisme, antique, qu’ils ont recueilli, transcris et transmis, les Lumières qui jetèrent, bientôt, le discrédit, « total » et « permanent », sur la Religion, « dogmatique » et le Dogme, « religieux », que figurait, la Monarchie de Droit Divin, pour nourrir, la Passion, de la Révolution Française et servir, la Raison, de la République Française. L’ADN, d’un « athéisme politique engagé » n’est autre, qu’une chaine, constituée, de quantités, de gênes, tous « distincts » ayant tous, un jour ou l’autre, une fonction, « pérenne », dans la constitution, matérielle et intellectuelle, de l’Être, « humain » et le prolongement, de l’Humanité. Ainsi, Athées, plutôt que d’avoir, « l’obsession », de la pureté, dogmatique, chevillée, à la Raison, nourrissez, cette dernière, de l’Altérité dont vous êtes, « vous-même », le résultat. Les discours militants qui ne se traduisent pas, en actes, ne sauraient, être à l’origine, porter et conduire, quelques projets de sociétés, athées, que ce soit. Ils révèlent, l’incohérence, de leurs auteurs.
Robert de Provins.
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