En France, malgré la neutralité de l’État, le gouvernement favorise clairement les religions, et pour nous, Génération Athée, c’est inacceptable.
En France, le principe de laïcité est censé garantir la neutralité de l’État vis-à-vis des croyances religieuses et des convictions athées. Pourtant, en pratique, le gouvernement favorise clairement les religions de manière disproportionnée.
Quelques exemples :
Subventions et avantages fiscaux : Les associations cultuelles bénéficient de subventions publiques et d’avantages fiscaux spécifiques. La loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État permet aux associations religieuses de recevoir des subventions pour l’entretien des lieux de culte construits avant 1905 et des avantages fiscaux importants. En revanche, les associations laïques ou athées ne bénéficient pas de ces privilèges financiers, créant une inégalité évidente. De même, la loi de 1905 a prévu la création d’associations cultuelles (parfois, dans certaines églises, presbytérales ou associations islamiques) “pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public d’un culte”. N’étant pas un culte, mais une conviction non cultuelle, les associations athées laïques ne bénéficient pas de ces mêmes avantages devant pourtant elles aussi subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public de leurs activités.
Temps de parole et visibilité médiatique : Les religions disposent d’un accès privilégié aux médias publics. Souvent invitées dans des émissions télévisées et radiophoniques et régulièrement citées dans la presse, elles sont omniprésentes dans le paysage médiatique français. Ainsi, les bouddhistes, représentés par environ 600 000 pratiquants dont 450 000 sont asiatiques, sont bien plus médiatisés que les athées qui, eux, représentent environ 35 millions de nos concitoyens. En bref, les organisations athées ne disposent pas d’un temps de parole équivalent à celui des religions, ce qui limite leur visibilité et leur capacité à diffuser leurs idées.
Éducation : Dans le système éducatif français, l’enseignement des religions est souvent intégré dans les programmes scolaires, en particulier dans les cours d’histoire et de philosophie. Cependant, l’athéisme et la pensée critique envers les religions ne reçoivent pas la même attention. De plus, les écoles privées confessionnelles, largement subventionnées par l’État, bénéficient d’avantages financiers qui ne sont pas accordés aux initiatives éducatives laïques ou athées.
Reconnaissance officielle : Le Conseil français du culte musulman (FCM), l’Église de France et le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) sont fréquemment consultés par les pouvoirs publics lors de décisions importantes, qu’elles soient politiques, sociales, économiques, laïques, éducatives ou encore bioéthiques. En revanche, les représentants des associations athées ne jouissent pas du même statut consultatif officiel, ce qui marginalise leur influence dans le processus décisionnel.
Symboles religieux dans l’espace public : Malgré les principes de laïcité, des symboles religieux subsistent dans l’espace public, notamment dans les bâtiments publics et les cérémonies officielles. Cette présence symbolique renforce l’idée d’une préférence institutionnelle pour les religions.
Ce qu’en pense Génération Athée :
La laïcité en France est censée assurer une égalité de traitement entre les croyances religieuses et les convictions athées. Mais hélas, dans la pratique, nous constatons une nette préférence pour les religions, au détriment des athées et des associations laïques. Pour nous, cette situation inacceptable appelle à une réforme des lois et des pratiques pour garantir une véritable neutralité de l’État et une égalité de traitement laïque et républicaine pour toutes les convictions.
Et vous, athées, qu’en pensez-vous ?
GR