geneadm Un ras le bol
Mis face au constat, flagrant, de l’insuffisance d’un modèle vieillissant et dépassé, dans leur grande majorité, les athées trouvent de plus en plus insupportable cet athéisme conservateur, restant collé aux basques des religions, limité à une critique facile et inféconde depuis des siècles. Et on peut les comprendre, l’athéisme ayant pendant trop longtemps été défini par ce à quoi il s’oppose, plutôt que par ce qu’il propose. Et il faut que ça change !
Il n’est pas une semaine sans que chez Génération Athée, nous ne recevions des messages d’athées exprimant leur fatigue de cet athéisme stérile, mollassons, incapable de se remettre en cause, rejouant la même partition depuis des centaines d’années. De ce fait, les athées sont souvent perçus comme des contestataires, des sceptiques, dont le principal objectif est de dénoncer les incohérences et les abus des religions. Cette posture critique, bien que nécessaire, est aujourd’hui largement insuffisante.
Construire un monde meilleur
Il est temps pour l’athéisme de se détacher de cette image réductrice et de s’affirmer comme une force constructive et positive. Les athées doivent montrer qu’ils peuvent contribuer de manière significative au débat public, en proposant des valeurs et des principes qui transcendent la simple opposition aux croyances religieuses. Ils doivent s’engager activement dans la société, non pas seulement pour critiquer, mais pour construire un monde meilleur basé sur la raison, la science et les droits humains.
La foi en l’athéisme pour union
Les enjeux contemporains, tels que la justice sociale, l’écologie ou encore l’éducation, nécessitent des réponses claires et affirmatives. L’athéisme peut offrir une vision du monde où l’éthique et la morale ne dépendent pas de doctrines surnaturelles, mais de la réflexion humaine et de l’expérience collective. En s’unissant et en s’organisant, les athées peuvent devenir une voix influente et respectée, capable de promouvoir un humanisme laïque et éclairé.
En somme, l’athéisme doit cesser de se définir uniquement par son opposition aux religions et embrasser une mission plus ambitieuse : celle de participer activement à la construction d’une société plus juste, plus rationnelle et plus libre. Les athées ne doivent plus se contenter de brasser de l’air, ils doivent agir, proposer et s’engager.
G. Ragnaud