Eh oui, les choses commencent à évoluer dans l’esprit des athées.
Ils sont, par exemple, de plus en plus nombreux à ne plus craindre une remise en question d’un athéisme réduit à une critique incessante et stérile, s’opposant à l’idée de l’existence d’un dieu ou à une critique des textes religieux.
Ils commencent à comprendre l’importance de ne plus affirmer que « la non-existence d’un divin est une réalité absolue », préférant utiliser des formulations plus rationnelles et scientifiques, comme celle de dire que « l’idée de l’existence d’un dieu n’est qu’une hypothèse à laquelle nous, athées, ne croyons pas ».
Ils n’hésitent d’ailleurs plus à considérer l’athéisme comme étant une conviction profonde, gravitant autour de l’hypothèse de l’existence, ou non, d’un dieu.
Plus encore, ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que ce ne sont ni dieu ni les textes sacrés qu’il faut combattre, mais les décideurs et cadres religieux, c’est-à-dire ceux qui manœuvrent en coulisses pour maintenir l’idée de l’existence d’un dieu comme étant une vérité absolue.
Ainsi, l’esprit des athées évolue également dans leur besoin de réussir face aux dogmes religieux, dans leur conscience qu’il ne s’agit, en fin de compte, que de politique, le reste, les contes et légendes cultuelles, n’étant que de la poudre aux yeux pour naïfs de tous bords.
Ils acceptent enfin d’être une communauté, c’est-à-dire une synergie de savoirs et de savoir-faire, capable de détrôner dieu de son ciel et de faire chuter tous ceux qui, durant des millénaires, en ont tiré du pouvoir.
Ils comprennent maintenant l’importance de préparer l’avenir qu’ils ont eux-mêmes décidé pour leurs générations futures, visant à promouvoir une société où les décisions sont prises sur la base de la raison, des faits et des principes rationnels, plutôt que sur des dogmes fantaisistes.
Ils commencent à réaliser que s’en prendre, durant des siècles, aux seules contradictions des livres religieux, bien que cela ait été utile à la cause, était une erreur stratégique sur le plan politique, se trompant de cible et d’adversaires. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Ainsi, comme tout, l’athéisme évolue… et ce n’est qu’un début.
G. Ragnaud
Idée …organiser des TEDx entre athées, lors de d’université d’été ou d’hiver