Le combat des idées

Partagez !

Religions et athéisme dans l’arène politique

L’espace politique n’est pas seulement une plateforme de gouvernance, étant aussi un champ de bataille où les idéologies se confrontent, façonnant ainsi le futur de nos sociétés. Pour les religions, comme pour l’athéisme, cette arène est indispensable, car elle permet à chacun de défendre sa vision du monde et d’influencer le cours de l’histoire. Les religions, fortes de leurs dogmes millénaires, y voient une opportunité de préserver leurs intérêts, souvent en se présentant comme les gardiennes de la moralité ou de l’ordre social, n’hésitant pas, dans leur quête de pouvoir, à utiliser la peur, la haine et le mépris pour écarter ceux qui ne partagent pas leurs croyances.

De l’autre côté, l’athéisme, en tant que vision rationnelle et émancipatrice, s’efforce de contrer l’influence religieuse dans les décisions politiques et sociales. Il ne s’agit pas pour les athées de mener une guerre de domination, mais de promouvoir une société où la raison, les droits humains et la laïcité sont au cœur des débats politiques. La lutte, cependant, est âpre, car les athées doivent non seulement se battre pour se faire entendre dans un espace dominé par des discours religieux, mais aussi revendiquer et faire accepter l’idée que leurs convictions, en termes politiques, sociaux, économiques, laïques et républicains, sont tout aussi légitimes que celles des croyants.

Dans ce duel idéologique, certains utopistes prônent une coexistence harmonieuse basée sur des valeurs de respect et de bienveillance. D’autres, en revanche, se laissent submerger par l’intolérance et la volonté d’imposer leur vision par tous les moyens, y compris par la marginalisation de l’autre. Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement un conflit d’opinions, mais le modèle de société dans lequel nous voulons vivre : une société où les croyances religieuses dictent les lois et les mœurs, ou une société basée sur le rationalisme, émancipée de toutes formes de superstitions et où les convictions personnelles trouvent leur place.

C’est la raison de l’engagement de Génération Athée dans l’influence politique. Sans cela, nous ne marginaliserons jamais les religions, leurs cadres et décideurs.

G. Ragnaud