La peur de l’inconnu ?
Les évolutions que propose Génération Athée sont encore, pour beaucoup, difficiles à saisir. Et on peut le comprendre, notre courant athée demandant un laborieux travail de remise en cause des textes classiques structurant depuis des siècles la pensée athéiste. Bien que fondamentaux, ces textes anciens sont aujourd’hui limitants, l’athéisme ne pouvant plus, en ce 21e siècle, se résumer à la simple négation de l’existence de Dieu, ce qui était pertinent pour le 19e et le 20e siècle ne l’étant plus de la même manière pour les générations actuelles.
Les athées au centre de notre travail
Comme nous, de plus en plus d’athées pensent que l’athéisme doit avoir la sagesse de savoir se renouveler en réévaluant ses positions à la lumière des avancées sociales, scientifiques et politiques actuelles. Ainsi, chez Génération Athée, nous n’abordons jamais le sujet de Dieu et de tout ce qui s’ensuit d’âneries religieuses, préférant y parler des athées, de leurs familles, de modèles de sociétés, de politiques et d’affaires publiques, ou encore d’athéophobie et de discrimination d’État. Des thèmes essentiels pour nos communautés.
Nos sujets sont donc au centre de ce qui préoccupe les athées dans leurs vies de tous les jours, toutes ces choses que le moralisme religieux impose encore à nos sociétés et que nos cultures républicaines ont beaucoup de mal à quitter. Nous sommes aussi là, pour être un contre-pouvoir politique et social face aux trop nombreuses manifestations religieuses, que ce soit celles des manifs pour tous catholiques, de l’entrisme musulman dans nos institutions d’État, ou encore le lobbyisme de la religion juive auprès de nos décideurs.
UN MANQUE ESSENTIEL
Tous ces sujets représentent un travail titanesque, que la peur des athées à sortir des normes ancestrales nous empêche d’accomplir. Car oui, nous manquons cruellement de bras, de personnes sérieuses, capables d’apprendre, de comprendre et de partager l’essentiel de nos actions, l’essence de l’athéisme engagé dans la défense des intérêts athées.
Sans vous, athées, sans vos volontés réelles à vous dresser contre les agissements politiques des religions, nous n’arriverons à rien, laissant nos générations futures à la merci des cultes religieux, de leurs présences médiatique et politique, et de tout ce que ça représente de doctrine et d’affirmations affabulatrices.
Et ça, pour moi et pour tant d’autres athées, c’est inacceptable.
G. Ragnaud