Athéisme et évolution : des mots qui vont très bien ensemble.

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La réticence au changement est une réaction humaine naturelle et universelle, que chaque combat pour les libertés et les évolutions sociétales a dû un jour affronter.

Génération Athée, avec son courant nouveau, sa volonté de réformer l’athéisme et de le rendre plus utile aux athées et à leurs familles, fait partie de ces progrès qui effraient une partie de la communauté athée. Il est ainsi difficile pour des athées conservateurs de remettre en cause un athéisme traditionnel dont les textes fondateurs ont été repris siècle après siècle, sans qu’à aucun moment ils ne soient remis en cause, non pas dans leur sens, mais dans leur contenu et leur utilité.

Ainsi, même si cet athéisme ancestral n’est pas l’idéal, n’ayant jamais fait évoluer les convictions athées ni apporté la moindre victoire contre les religions, les athées conservateurs ont beaucoup de mal à s’en détacher. Et c’est normal, car c’est l’athéisme qu’ils connaissent, qu’intellectuellement ils contrôlent, qui les rassure, un athéisme de fidèles, adeptes d’un classicisme ne demandant pas de courage particulier.

Rester fidèle à un athéisme conservateur, c’est aussi ne pas prendre le risque de sortir des normes traditionalistes et ainsi d’être critiqué par une communauté qui, il faut le dire, est souvent intolérante envers celles et ceux qui sortent de la normalité… et nous, chez Génération Athée, sommes bien placés pour le savoir.

Certes, ironiser sur Dieu, les bibles et les croyants soulage intellectuellement, satisfait l’ego, les croyants en faisant d’ailleurs autant sur les athées et l’athéisme, et pour les mêmes raisons. Mais les croyants ont un plus, une satisfaction que les athées n’ont pas, celle que sur le terrain de la réalité politique et sociétale, c’est eux qui gagnent.

C’est ici un paradoxe qui, là, pour le coup, est ironique, nous retrouvant devant une situation où les combats des croyants sont politiquement rationnels, tandis que ceux des athées sont clairement incohérents. C’est cette cohérence qu’il nous faut organiser, autant dans l’idée de nous confédérer autour de nos convictions que dans celle d’en défendre les droits, les libertés et les projets de société.

L’athéisme et les athées doivent savoir évoluer, donner du sens et du contenu rationnel à l’avenir de leurs convictions et, au-delà, à celui de leurs générations futures. N’oublions jamais que les combats que nous menons aujourd’hui seront les libertés de demain.

G. Ragnaud

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