En ce jour d’enterrement de l’un de ses monarques, le monde entier peut une fois de plus se rendre compte que l’Église catholique a su endoctriner une large part des médias et des décideurs politiques de la planète. Tous sont sous l’emprise de ce qui n’est, au fond, qu’une secte, avec ses rites, ses messes, ses prières et ses superstitions, le tout au nom d’une simple hypothèse : l’existence d’un divin.
Croire est une liberté inconditionnelle, et la plupart des athées respectent les croyants. En revanche, ils n’ont aucun respect pour les religions, leurs décideurs… et bien sûr leurs monarques.
Tout comme les athées n’ont pas besoin de religion pour ne pas croire en l’hypothèse de l’existence d’un dieu, les croyants, eux non plus, n’en ont pas besoin pour y croire. Il est non seulement possible de croire sans appartenir à une religion, mais il est surtout à espérer que les croyants puissent un jour s’émanciper de ces sectes, dont l’unique but est le pouvoir, en tout et pour tout. Les religions, en tant qu’institutions, n’ont pas inventé la foi, elles l’ont capturée, organisée, instrumentalisée. Elles ont bâti des temples autour d’un sentiment qui, à l’origine, relevait d’un questionnement personnel, d’un vertige existentiel, d’une quête de sens. Tout cela n’est donc qu’un vol.
En France, sous l’autorité de son Premier ministre, c’est la Nation entière qui se vautre devant un monarque religieux, grand gourou inutile pour un pays qui prétend être moderne et tourné vers l’avenir. C’est non seulement une honte pour nous, athées et non-croyants, mais aussi un affront, un doigt d’honneur à notre laïcité, et à celles et ceux qui, par conviction, la font vivre jour après jour.
Le gourou est mort. Un autre, hélas, viendra prendre sa place.
G. Ragnaud