geneadm Bien avant que les religions ne viennent vendre leurs histoires sacrées comme des vérités universelles, des humains doutaient déjà.
Ainsi, les sceptiques, celles et ceux qui, depuis toujours, ont eu la conviction que l’idée de l’existence d’un dieu n’est qu’une hypothèse, un fantasme, ont, dès les premières déraisons et irrationalités, fait de l’athéisme la plus vieille conviction de l’humanité.
Face à ce scepticisme, le catholicisme, le judaïsme et l’islam ne sont, au fond, que des épisodes récents, une simple mode dans le très long récit de l’intelligence humaine. Ces religions arrivent tardivement dans l’histoire humaine, s’imposant par la force et le mensonge, comme des parasites littéraires prétendant détenir la vérité, alors qu’ils ne sont que des sous-produits culturels de sociétés hiérarchisées, patriarcales et souvent analphabètes.
À l’inverse, l’athéisme est une mémoire, la mémoire vive des premiers doutes, des premières révoltes intérieures contre l’idée absurde d’un maître invisible qui surveillerait nos vies. L’athéisme n’a pas besoin de temples, de dogmes ou de rituels pour exister et se partager. Il lui suffit d’un esprit libre et d’un soupçon de lucidité pour traverser les siècles et semer sa raison comme un héritage bienveillant face aux prédations dites cultuelles, figées, prosternées.
L’athéisme, bien avant que les religions n’inventent leurs dieux pour asseoir leur pouvoir, a continuellement accompagné l’éveil des consciences.
Il a traversé les millénaires sans prophètes, sans miracles, sans promesses de paradis.
Il a résisté aux bûchers, aux inquisitions, aux exclusions sociales, aux regards méprisants et aux lois biaisées.
Il a grandi dans le silence, porté par celles et ceux qui préféraient le doute à la soumission, la vérité à la foi, la liberté à l’obéissance.
L’athéisme n’a jamais eu besoin d’imposer quoi que ce soit, se contentant d’observer, de questionner, de démontrer les illusions.
Et aujourd’hui encore, dans un monde saturé de dogmes déguisés en traditions, nous allons l’imposer comme force politique, et offrir à notre monde une conscience collective affranchie des mythes, d’une pensée libre au cœur des lois, et d’une vision du monde enfin bâtie sur la raison, l’égalité et la dignité humaine.
G. Ragnaud
