geneadm Lisser la perception du recul massif de la foi.
Face à un réel effondrement des croyances et des pratiques religieuses catholiques, et pour masquer son recul structurel en France, le 2 juin dernier a été lancé à Paris l’OFC (Observatoire français du catholicisme), dont le but est, sous couvert « d’analyser les évolutions du catholicisme en France », de fabriquer une image de « retour au spirituel ».
Dirigé par Aurélie Pirillo, également conseillère de Paris et responsable du Groupe d’études sur les chrétiens d’Orient à l’Assemblée nationale, cet « observatoire » est soutenu par des mécènes privés, notamment le Fonds du bien commun du milliardaire français, catholique traditionaliste, proche de la droite et de l’extrême droite française, Pierre-Édouard Stérin.
Bien que collaborant avec l’Église catholique en France, l’OFC se présente comme un outil indépendant qui entend fournir des « données objectives » pour aider à comprendre les transformations du paysage religieux français. Monseigneur Bruno Valentin, évêque de Carcassonne, a exprimé l’intérêt de la Conférence des évêques de France pour ce projet, le considérant comme une ressource précieuse pour « appréhender les évolutions de la spiritualité et du catholicisme dans la société ».
L’OFC dans la réalité !
Dans la réalité, l’OFC est manifestement un outil stratégique.
Sous couvert « d’études sociologiques », son but réel est de redonner artificiellement du poids au catholicisme dans le débat public. Pour cela, il n’hésite pas à gonfler artificiellement le nombre supposé de « catholiques culturels » et, même si ces derniers n’ont aucune pratique ni réelle foi, ils cherchent à démontrer que l’Église reste une « force sociale ».
Outre être utiles aux lobbies confessionnels, les chiffres, pour eux, étant un levier essentiel dans le lobbying auprès des décideurs politiques, cet observatoire sert aussi à maintenir une « légitimité politique pour les revendications catholiques ». Ainsi, en prétendant dans son tout premier sondage que 46 % des Français seraient vraiment catholiques — ce qui n’est absolument pas réaliste — il permet à l’Église de pouvoir plus facilement justifier ses interventions sur les débats de société (euthanasie, bioéthique, éducation, etc.).
En résumé, ce truc, se disant « observatoire », n’est qu’un outil de contre-offensive politico-religieuse, une boîte à fake news de l’Église de France, comme il en existe, hélas, quantité.
Face à cela, comme je l’ai écrit à de très nombreuses reprises, il faudrait que les athées se bougent vraiment, s’organisent, structurent des courants sociétaux, démocratiques, citoyens. Il faudrait qu’ils s’engagent vraiment chez Génération Athée, nous permettant de faire du lobbying, de l’entrisme, et tout ce que la démocratie nous permet dans notre République. Et, n’ayant pas de milliardaire sous la main, qu’ils financent suffisamment nos actions, pour qu’enfin nous puissions montrer à nos concitoyens que l’athéisme est une force bien plus grande que toutes les religions confondues.
Pour adhérer et faire un don, c’est ici : www.generation-athee.fr
G. Ragnaud
