Pour nous, à Génération Athée, le conflit entre Israël et le Hamas reste avant tout territorial, politique, et profondément gangrené, récupéré et attisé par des logiques religieuses des deux côtés. Or, les conflits interreligieux ne sont pas nos guerres, et nous, athées, n’avons pas à nous laisser entraîner dans ces affrontements politico-religieux, ni à prendre parti pour une religion contre une autre.
La décision d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine aurait pu être un pas vers la paix, contribuer à éviter un génocide, à sauver des enfants de la famine, des familles de la misère et du désespoir. Mais rien n’indique que cette décision changera quoi que ce soit aux destins des victimes collatérales de ce conflit politico-religieux. En revanche, cette reconnaissance donne des ailes au Hamas, un groupe inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes établie par le Conseil de l’Union européenne, qui s’appuie sur chaque geste politique pour renforcer son emprise et prolonger le cycle de la violence. Pendant ce temps, ni la sécurité des civils israéliens, ni la liberté et la dignité des Palestiniens n’avancent d’un pas.
Une telle décision n’est pas neutre : elle conforte les forces les plus obscurantistes, celles qui brandissent la religion comme une arme et un étendard politique. L’athéealisme ne se range ni derrière les murs d’Israël, ni derrière les drapeaux du Hamas, ne pensant qu’aux vies humaines sacrifiées par deux nationalismes pétris de dogmes et de violences. Ce que nous défendons, ce n’est pas un État religieux de plus dans un monde déjà saturé de fanatismes, mais un avenir libéré des idéologies mortifères, qu’elles soient divines ou politiques. La paix, elle ne viendra ni de Tel-Aviv ni de Gaza, mais d’un courage politique global, débarrassé de la religion comme moteur de haine.
Reconnaître un État sans exiger de garanties de paix et de droits fondamentaux, c’est nourrir les fauteurs de guerre au détriment des civils qui aspirent à vivre. Le rôle de la France devrait être de soutenir des initiatives concrètes qui protègent les populations, favorisent l’éducation, la coopération et la liberté, plutôt que d’encourager des entités gangrenées par le fanatisme.
L’humanisme, le vrai, ne se choisit pas entre deux drapeaux ou deux dogmes : il exige de défendre avant tout les innocents, les enfants, et la paix durable.
G. Ragnaud
@GenerationAthee

