Ce n’est pas un hasard si, aujourd’hui, les voix de Génération Athée résonnent de plus en plus fort sur les réseaux sociaux. C’est le fruit d’un algorithme bienveillant mêlant politique, laïcité, défense des valeurs athées, le tout dans un discours clair, cohérent et assumé.
Depuis trop longtemps, nous, athées, sommes systématiquement écartés des discussions politiques, tenus à l’écart de la chose publique, de sujets qui pourtant nous concernent directement. Nos non-croyances sont ignorées, au point où l’État et ses décideurs n’imaginent même pas que nous puissions prendre la parole, comme si les millions de personnes non croyantes que nous sommes n’existaient pas.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous contenter de rester dans l’ombre des cultes. Pour moi, et pour beaucoup d’entre nous, cela a assez duré, appelant un autre athéisme, engagé, lucide, non partisan, politique au sens noble, celui qui touche à la vie de la cité, aux choix de société, à la dignité du réel.
Génération Athée exprime ce que beaucoup d’athées attendent d’un athéisme du XXIᵉ siècle, s’invitant là où on ne l’attend pas, plaidant la cause des athées, de ce qu’ils pensent et vivent au quotidien. Nous dénonçons les ingérences religieuses et les ententes politico-religieuses, nous analysons, nous critiquons et nous proposons une autre vision du monde, émancipée de toute forme de dogme. Nous défendons les droits et la dignité des athées, et exigeons une République qui prenne enfin en compte celles et ceux qui ne croient pas en l’hypothèse d’un dieu.
Ce volontarisme dérange les habitudes. Il ne se cache pas derrière des symboles, parle de vie vraie, ne ménage pas l’irrationnel et n’hésite pas à mettre chacune et chacun face à ses responsabilités politiques, civiles et, plus encore, humanistes.
Le virage que met en œuvre Génération Athée est un redressement démocratique de notre civilisation, une obligation de compter avec les athées et l’athéisme, d’ouvrir le débat, de nous imposer auprès de celles et ceux qui décident du destin de la France.
Parce qu’il est vrai, notre ton est le bon, et parce qu’il est bon, il dérange, et parce qu’il dérange, on lui prête enfin l’oreille.
G. Ragnaud

