« Dès qu’on commence à avoir un discours un peu politique, progressiste, parlant d’athéisme… il n’y a plus personne. »
À longueur d’année Génération Athée communique sur l’athéisme progressiste et ses enjeux politiques, sociaux et économiques primordiaux pour l’avenir de nos générations futures, mais, bloqués dans un athéisme conservateur, peu d’athées en comprennent l’importance essentielle. Ainsi, dès qu’on commence à avoir un discours un peu politique, progressiste, parlant d’athéisme et non pas de religion, il n’y a plus personne, ce discours parlant pourtant d’avenir, celui de la construction de l’athéisme, ne trouvant pas son public.
Il faut pourtant en finir avec cette image du athée primaire, antireligieux, bouffeur de curés et d’imams, ne réagissant en ne s’offusquant qu’aux faits et méfaits des cultes, passant par contre totalement à côté de ces quantités d’incivilités, amalgames et décisions politiques qui chaque année donnent de nouveaux passe-droits aux religions. Il faut aussi en finir avec cette athéisme d’un autre temps, exclusivement contestataire et infécond depuis des millénaires, pour enfin s’intéresser aux propositions et demandes d’évolutions de droits des athées et de l’athéismes, de démocratie laïque et républicaine, de ce déséquilibre entre les convictions cultuelles et non cultuelles dans notre pays. Il faut aussi enfin comprendre l’importance que tiennent les cultures athées dans nos sociétés, nos rapports discursifs au monde et à la vie, aux sciences en la compréhension de l’humanité, faisant de nos approches un rempart contre les pensées, les violences, les incivilités et les affabulations souvent extrêmes induites par les dogmes religieux, leurs cadres, responsables et dirigeants.
Une nation a besoin de contrepouvoir, et l’État lui-même étant et devant rester neutre, ne peut, malgré les lois sur la laïcité, être ce contrepouvoir, ce rôle revenant à un athéisme progressiste, acteur inconditionnel de la société civile.
Gilles Ragnaud
Je me rappelle avoir, tenté, de vous « interpeller », Monsieur Ragnaud, à propos, de la différence, entre Génération Athée et l’Union des Athées, qui se rencontraient, il y a peu, pour des raisons et des résultats, que j’ignore, toujours, à ce jour. Je demandais, pour approfondir, à la suite, de l’interpellation, d’un internaute, qui cherchais, à connaitre, la différence, entre les deux associations et qui proposait, en somme, leur « fusion », sur quels « textes », je devrais, m’appuyer, pour distinguer, une version, « traditionnelle » ou « philosophique », de l’athéisme (cf. Union des Athées), d’une version, « moderne » ou « politique » (cf. Génération Athée). Je n’ai pas reçu, de réponse mais avouez que la question des « textes » sur lesquels, s’appuyer, se pose, dans votre présent article et j’en suis ravi. Effectivement, il n’y a plus personne, probablement, parce que le « discours politique, progressiste, parlant d’athéisme » requiert l’adhésion, à une proposition, philosophique. Si les « gens » ont la sagesse, d’étudier et d’adhérer, à quelques propositions philosophiques alors ils s’investiront, sans avoir toujours le doute, à l’esprit et au cœur, dans ce qui s’annonce comme un âpre combat, politique. Souvenez-vous, seulement, des quelques, interventions, de Monsieur Vincent Peillon, Ministre de l’Education, Historien des Idées et Philosophe, au sujet, de « l’articulation », de l’Education et de la Religion, dans la Société Française, notamment, de « l’enseignement du fait religieux » mais encore, de la conversion, imposée avant « l’âge de raison » et du retour, la charge, virulente et violente, qu’on lui a retourné, avant même qu’un « débat » ne puisse être « instruit ». L’Homme de conviction en a conclut : « les Français ne sont pas prêts ». Alors ne soyez pas surpris, Monsieur, du désistement, raisonnable et raisonné, des adhérents et des sympathisants et plus encore, des « gens de peu », devant, la tâche, lorsqu’un Intellectuel, de ce rang se trouve, « contraint », à la « démission », à ce « sujet ». Monsieur, je crois qu’il nous faut, une « sagesse ». Une Sagesse qui mobilisera… la Cité (cf. la Polis). Ne prenez pas, « cela », à la légère. Cette « Philosophie de l’Athéisme », cette « Sagesse de l’Athéisme », n’existe pas, en France. Faute de mieux, les Français se rabattent, sur la Laïcité dont ils ont entendu, parler, sans savoir, concrètement, de quoi, il en retourne. Je fais, bien entendu, parti du « lot » mais j’essaye, de m’en « extraire », non sans mal. C’est donc Vous, Monsieur, par hasard, qui m’avez, « ouvert les yeux », sur cette situation, « cocasse », de « non-reconnaissance », de nos convictions, « respectives ». J’attire, justement, votre attention, sur le terme, connoté, de « convictions » que je substituerais, pour ma part, par celui, de « convenances ». Mais que partage-t-on, réellement, Vous et Moi ? En fait, les sondages, « quotidiens », que vous proposez, ne préfigurent-ils pas, l’impérieuse, nécessité, de « produire », préalablement, dans le Texte plutôt que dans le Fait, une « Sagesse Athée ». Sinon, les Français, qui n’en ont déjà pas la Conscience, n’auront évidemment aucune Raison, de la suivre. D’autant plus, que l’Aventure sera, nécessairement, « périlleuse ». L’Education est, « en principe », « aux mains », de la Politique. Et pourtant, Elle semble, Lui échapper. Pourquoi ? Un constat, « général », s’impose. On ne saurait, « reconnaitre », cette « Sagesse Athée », dans la Laïcité, puisque, la Laïcité, cette « Sagesse Intellectuelle », d’un autre temps, « peine », à être, « comprise » et « admise », « enseignée » et « pratiquée », par les « universitaires », les « profs » et donc par les « étudiants » et les « élèves », Citoyennes et Citoyens, « en devenir », censés, porter, par la suite, des Valeurs dont ils n’ont, ni la Science, ni la Culture, ni la Pratique, ni le Désir, pour une partie, désormais, d’entre-eux. Vous parlez, Monsieur, de « Cultures Athées ». Mais de quoi, parlez-vous ? Quelles sont-elles ? La Révolution Française n’a produit, qu’une Réaction (cf. une Passion ?), à l’encontre, de la Religion ; ce n’est, déjà, pas si mal, à mon gout ; Réaction, qui persiste, qui perdure, ici et là, « en connaissance », « en conscience » et qui certes, « incommode », toute démarche, « progressiste » mais pour une Raison qui, sans être, une Sagesse reste, à l’état, de Conviction et de Passion. La Révolution Française n’a pas produit, de « Sagesse Athée », inscrite, durablement, dans l’Histoire comme l’est, la Religion, vis-à-vis, de la Politique. Alors, à défaut, de Conviction, Toutes et Tous, se rabattent, sur la Neutralité, celle-là même, qu’a « instruite », « consacrée » et « validée », la Laïcité, à travers, la Loi de 1905.
Robert Bousba, à Provins.